Le 16 décembre 2019 de 12h à 13h
Amphithéâtre BabinskiCatherine Coirault
Comprendre comment les cellules intègrent ou adaptent de multiples schémas spatio-temporels de signalisation pour orchestrer la plasticité cellulaire et obtenir une différenciation cellulaire spécifique et une spécification tissulaire est une question délicate en biologie cellulaire. La reprogrammation cellulaire est un exemple classique de cette grande plasticité des cellules souches mésenchymateuses. Outres les différences génétiques et épigénétiques héréditaires, les propriétés biophysiques locales du microenvironnement contribuent à la reprogrammation des cellules. À cet égard, le processus de reprogrammation cellulaire reflète le délicat équilibre des inducteurs transcriptionnels et des suppresseurs résultant de la transduction du signal au niveau de la membrane, où le regroupement des récepteurs adhésifs est une étape clé de la transmission d’un message vers le noyau par le biais de l’organisation du cytosquelette d’actine. Cependant, la diversité de la reprogrammation cellulaire pourrait résulter de profils d’activation spatio-temporels distincts du même répertoire de récepteurs et de protéines de signalisation en aval, afin de donner lieu à différents modèles d’expression génique et à diverses réponses physiologiques. Que la spécificité de la reprogrammation ou de la différenciation cellulaire soit déterminée par la dynamique spatio-temporelle des récepteurs doit être étudié.
Séminaire de Corinne ALBIGES RIZO
Institut for Advanced Biosciences, Grenoble