L’imagerie ultrasonore : un puissant outil pour les sciences cognitives
Les chercheurs de l’Unité Physique pour la Médecine Paris de l’Ecole supérieure de Physique et Chimie Industrielles (ESPCI Paris, Université PSL, Inserm, CNRS) en collaboration avec des chercheurs de l’institut du cerveau et de la moelle épinière (APHP, Inserm, CNRS, Sorbonne Université) et des chercheurs de l’institut de la vision (Sorbonne Université, Inserm, CNRS) viennent d’accomplir une avancée majeure en étudiant le cerveau de primates lors de tâches cognitives complexes. Grâce à une méthode d’imagerie avec une très grande résolution spatiale et temporelle baptisée « fUS imaging » (pour functional ultrasound imaging), l’équipe est parvenue à imager l’activation de certaines régions du cerveau d’un primate réalisant diverses tâches visuelles et mieux encore : la sensibilité de la mesure permet de suivre la propagation de l’information dans le cerveau du primate. L’étude vient d’être publiée dans Nature Communications.
Les méthodes de neuroimagerie ont bouleversé notre compréhension du cerveau au cours des vingt dernières années. Il est en effet devenu possible de suivre l’activité cérébrale et donc d’essayer de comprendre les mécanismes à l’œuvre dans le cerveau. Pourtant, les méthodes traditionnelles (IRM fonctionnelle ou électrophysiologie) sont lourdes, et nécessitent de moyenner les réponses obtenues sur un grand nombre d’acquisitions.