Le sommet international du droit des données de la recherche – Research Data Rights Summit –, se tiendra à Sorbonne Université, lundi 27 janvier prochain. Cette initiative réunira neuf réseaux majeurs d’universités de recherche intensive des grandes régions du monde. Elle sera l’occasion de signer la « Déclaration de la Sorbonne » sur le droit des données de la recherche. Ce texte affirme avec énergie la volonté des universités de partager leurs données tout en appelant avec fermeté les gouvernements à adopter un cadre juridique clair pour réguler ce partage et à donner les moyens de le mettre en place.
Co-organisée par Sorbonne Université, la Universiteit van Amsterdam (UvA) et la University College of London (UCL), ce sommet de la data est inédit de par son ampleur : neuf réseaux représentant plus de 160 des principales universités de recherche intensive dans le monde. L’ambition du message qu’il adresse à la communauté scientifique internationale, aux financeurs de la recherche et aux gouvernements à travers la « Déclaration de la Sorbonne » qui y sera signée, l’est tout autant. Ce document-cadre, destiné à promouvoir le partage et le bon usage des données appelle la communauté de la recherche publique et privée à s’associer à cet engagement. Il met aussi les gouvernements et les financeurs de la recherche devant leurs responsabilités de donner aux universités les moyens financiers et le cadre juridique adéquat pour ouvrir les données.
C’est un enjeu essentiel pour la qualité et la transparence de la recherche. C’est également un enjeu économique crucial : financées en grande partie par de l’argent public, les données de la recherche représentent des dizaines de milliards d’euros à l’échelle mondiale. L’objectif est donc de les rendre accessibles afin d’accélérer les découvertes scientifiques et le développement économique. Par exemple en Europe, selon un rapport PwC[1] produit par la Commission européenne, partager et mieux gérer les données de la recherche permettrait d’économiser 10,2 milliards d’euros par an, avec un potentiel supplémentaire de 16 milliards d’euros de valeur ajoutée par l’innovation engendrée.
Les participants impulsent ce changement en proposant des solutions concrètes afin de redonner confiance en la recherche publique et accélérer le développement de la connaissance et de l’économie.
[1] Cost of not having FAIR research data, PwC EU Services, March 2018
Les réseaux signataires :
Association of American Universities (AAU) : Fondée en 1900, l’Association of American Universities est composée des 65 plus grandes universités de recherche américaines.
African Research Universities Alliance (ARUA): L’ARUA a été inaugurée à Dakar en mars 2015, réunissant seize des principales universités de recherche d’Afrique.
Coordination des Universités de Recherche Intensive Françaises (CURIF) : La CURIF regroupe les 18 plus importantes universités françaises de recherche intensive.
German U15 : German U15 représente 15 universités de recherche intensive de haut niveau, parmi les institutions les plus distinguées et les plus visibles au niveau international du système universitaire allemand.
League of European Research Universities (LERU) : La LERU est un réseau de 23 universités européennes de premier plan qui repoussent les frontières de la recherche.
Regroupement des universités de recherche du Canada (U15) : Le Regroupement des universités de recherche du Canada est un collectif de plusieurs des grandes universités de recherche canadiennes.
RU11 Japan: RU11 est un consortium créé en novembre 2009, composé de 11 des meilleures universités de recherche du Japon, très actives au sein de la communauté universitaire internationale.
Russell Group : Le Russell Group représente 24 universités britanniques de recherche intensive mondialement réputées.
The Group of Eight (Go8) : Le Group of Eight est une coalition d’universités de recherche intensive de rang mondial basées en Australie.